La Commission européenne propose une aide jusqu'à 1,6 milliard d'euros d'ici 2027 aux Palestiniens, notamment pour soutenir la gestion publique de l'Autorité palestinienne, a-t-elle annoncé lundi à Luxembourg.
ATS Et AFP
14 avril 2025 à 12:58
Temps de lecture : 2 min
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"Nous renforçons notre soutien au peuple palestinien. Ces 1,6 milliard d'euros jusqu'en 2027 aideront à stabiliser la Cisjordanie et Gaza", a souligné la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, sur le réseau social X, avant l'ouverture du tout premier dialogue politique de haut niveau entre cette dernière et l'UE.
Les Européens veulent renforcer l'Autorité palestinienne dans le cadre de la solution à deux États qu'ils défendent, en dépit de l'opposition d'Israël. Le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa doit rencontrer lundi dans l'après-midi les ministres des 27 pour faire le point sur la situation, mais aussi sur les réformes réclamées par l'UE.
Les Européens avaient annoncé en juillet dernier une aide de 400 millions d'euros en faveur des Palestiniens, conditionnant le déblocage de leur aide supplémentaire à des réformes au sein de l'Autorité palestinienne.
"Nous demandons une gouvernance, une bonne gouvernance. Cela est d'une importance capitale, car nous voulons savoir comment l'Autorité palestinienne va gouverner non seulement la Cisjordanie, mais aussi Gaza", a expliqué la commissaire européenne à la Méditerranée Dubravka Suica, ajoutant que des premières réformes, notamment dans le domaine social, avaient déjà été entreprises.
Plusieurs ministres européens ont réclamé un retour au cessez-le-feu à Gaza où la situation ne cesse de se dégrader.
"Il faut revenir au cessez-le-feu, permettre l'accès sans entrave de l'aide humanitaire et libérer les otages du Hamas", a ainsi déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. La France a annoncé la semaine dernière qu'elle pourrait reconnaître un Etat palestinien "en juin" à l'occasion d'une conférence qu'elle coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations unies à New York. Elle espère que cette décision conduira à la reconnaissance d'Israël par un certain nombre de pays, dont des pays arabes.